Tag - Revue de presse
jeudi, novembre 25 2010
Prédateurs : Plus ils sont gros, plus dure est la chute [Brève]
Par Gregoire Macqueron le jeudi, novembre 25 2010, 06:39 - Environnement & Développement durable
mercredi, novembre 24 2010
La bionique : quand la nature rencontre la machine
Par Gregoire Macqueron le mercredi, novembre 24 2010, 15:50 - Environnement & Développement durable
C’est à la bionique que nous devons des astuces biens pratiques comme le scratch ou les ailes de canards de certains avions.
La bionique est particulièrement étudiée aujourd’hui pour la création de systèmes de locomotion robotique, pour les drones militaires ou les robots appelés à être déployés sur d’autres planètes par exemple.
Dans le numéro du magazine scientifique Bioinspiration & Biomimetics paru ce 24/11/2010, plusieurs études présentent de nouvelles applications de la bionique au vol.
C’est notamment le cas du professeur Jake Socha de Virginia Tech et du cas étonnant des serpents qui volent… presque.
Selon l’équipe de J. Socha, ces serpents développent assez de poussée pour, si leur chute était beaucoup plus longue, finir par s’élever dans les airs ! Ces reptiles font donc bien plus que contrôler leurs chutes.
Quant à Ardian Jusufi, de l’Université de Californie – Berkeley, c’est à l’utilisation de sa queue par le Gecko qu’il s’est intéressé. Celle-ci permet en effet à cet animal de se retourner dans les airs en cas de chute, ce qui pourrait s’appliquer à des micro-robots.
A travers la bionique apparait donc un nouvel argument en faveur de la connaissance et de la conservation de la biodiversité, source future de robots spatiaux, de prothèses biomécaniques, de techniques architecturales et même de logiciels.
Source
Communiqués de presse en anglais fournis par EurekAlert !When bird meets machine, bioinspired flight
http://www.eurekalert.org/pub_releases/2010-11/iop-wbm112310.php
Flying snakes, caught on tape
http://www.eurekalert.org/pub_releases/2010-11/aiop-fsc111710.php
Articles scientifiques :
Non-equilibrium trajectory dynamics and the kinematics of gliding in a flying snake
DOI: 10.1088/1748-3182/5/4/045002
Righting and turning in mid-air using appendage inertia: reptile tails, analytical models and bio-inspired robots
DOI: 10.1088/1748-3182/5/4/045001
Bioinspiration & Biomimetics Volume 5 Numéro4, Décembre 2010. http://iopscience.iop.org/1748-3190/5/4
mardi, novembre 23 2010
La restauration écologique des milieux secs vaut le coût économiquement
Par Gregoire Macqueron le mardi, novembre 23 2010, 17:07 - Environnement & Développement durable
Rappelons que les milieux arides et semi-arides représentent 30% des terres émergés, jusqu’à 50% dans les pays en développement. D’autre part, s'ils sont hostiles et agronomiquement peu productifs, les milieux arides sont riches en biodiversité du fait même de leur hostilité et des adaptations que déploient les organismes pour s'y développer.
Pourtant, ces milieux sont fragiles et menacés, notamment par l'exploitation du bois de feu, le surpâturage, l'agriculture intensive ou encore l'urbanisation.
L’équipe du professeur Adrian Newton et de la chercheuse Jenny Birch de l'Université de Bournemouth (Royaume-Uni) a donc évalué l’importance des bénéfices (bois de feu, tourisme, séquestration du carbone, etc.) et des coûts (plantation, réduction de l'élevage, lutte contre les incendies…) de la reforestation en fonction du mode de restauration choisit.
La méthode douce plus forte que la méthode forte
La comparaison avec des simulations informatiques des données obtenues au travers de la littérature scientifique et d'interviews des acteurs locaux, dans le cas de 6 zones arides d'Amérique Latine, a révélé l’intérêt économique de ce type d’opération.
Le plus souvent, ce sont les méthodes qui favorisent la régénération naturelle qui se révèlent avoir le meilleur rapport coût/efficacité, même si par endroit des méthodes lourdes, comme la replantation, peuvent aussi être économiquement intéressantes.
Jusqu’à présent, il y avait peu de preuves quant à l'efficacité économique de ces opérations bien que des milliards de dollars soient dépensés chaque année dans des entreprises de restauration écologique.
L’étude de l’Université de Bournemouth apporte donc un peu plus de crédibilité à ces opérations de lutte contre les effets de la dégradation de l'environnement, en particulier dans des pays aux ressources financières limitées.
Source
Communiqué de presse en anglais fournit le 22/11/2010 par Alphagalileo:Research demonstrates the cost effectiveness of ecological restoration
http://www.alphagalileo.org/ViewItem.aspx?ItemId=90362&CultureCode=en
mercredi, novembre 10 2010
Quel animal a les plus gros testicules ? Et pourquoi ?
Par Gregoire Macqueron le mercredi, novembre 10 2010, 15:19 - Environnement & Développement durable
Chez ce criquet présent en France (répartition et sons disponibles sur tela-orthoptera), les testicules peuvent ainsi atteindre 14% de la masse des mâles !
Souvent, c’est la promiscuité des femelles et des mâles qui engendre le mécanisme évolutif à l’origine des testicules surdimensionnés. En effet, de gros organes permettent généralement de produire plus de sperme et de supplanter numériquement les spermatozoïdes des mâles concurrents.
La taille, c’est important
Pourtant, ce n’est pas le cas chez la decticelle côtière. Les études des docteurs Karim Vahed, Darren Parker et James Gilbert montrent que les mâles aux attributs les plus avantageux ne produisent pas plus de spermatozoïdes par éjaculation que les autres.
Les chercheurs supposent donc que la taille de ces organes permettrait plutôt aux mâles de copuler avec un plus grand nombre de femelles, une autre façon pour eux de s’assurer d’avoir une descendance.
Comme le dit avec humour le docteur Karim Vahed, les mâles ne mettent pas tous leurs œufs (ou spermatozoïdes) dans le même panier.
Cette découverte apporte un éclairage nouveau sur les effets évolutifs de la promiscuité reproductive chez les Insectes.
Source :
Communiqué de presse en anglais de l’Université de Derby : 10/11/2010, Owzat! Bushcrickets' Big Secret Revealed!samedi, novembre 6 2010
Comment les chauves-souris voient l'eau dans le noir [Vidéo]
Par Gregoire Macqueron le samedi, novembre 6 2010, 12:40 - Environnement & Développement durable
Voici en vidéo la première étude qui explique comment les Chiroptères reconnaissent? les étendues d'eau dans l'obscurité: elles "s'écoutent dans le miroir" de l'eau.
Observer comment une chauve-souris repère une surface d'eau dans le noir pour y boire. Mis en ligne sur YouTube par NatureVideoChannel
L'expérience filmée ici montre que les chauves-souris utilisent, par écholocation, la fraction de leurs ultrasons qui est réverbérée directement vers elles par une surface plane et lisse: une plaque métallique ou, dans la nature, un plan d'eau.
Ce comportement est instinctif, car l'expérience démontre que même des jeunes n'ayant jamais vu de l'eau réagissent de la sorte en présence d'une plaque métallique mimant une mare d'eau.
On peut imaginer que cette découverte ait des applications dans la mise en place de mesures correctives pour protéger les Chiroptères. Par exemple, des films plastiques de serre pourraient être rendus rugueux pour éviter que ces organismes menacés, mais utiles, ne s'épuisent à tenter de "boire" à leur surface.
mercredi, novembre 3 2010
Biocarburant: des herbes, concurrentes crédibles aux cultures énergétiques conventionnelles
Par Gregoire Macqueron le mercredi, novembre 3 2010, 15:58 - Environnement & Développement durable
Pour répondre à la problématique de la compétition entre la production alimentaire et la production de biocarburant, des chercheurs américains de l'Université de l'Illinois ont réalisé la première analyse économique à grande échelle de la production d'agrocarburant à partir de cultures non alimentaires.
Ils répondent ainsi à l'objectif que se sont fixés les États-Unis de produire, d'ici 2022, 79 milliards de litres de biocarburant à partir de biomasse non alimentaire.
© National Rural Knowledge Exchange CC by 2.0
L'étude a porté sur deux herbes, le panic érigé (Panicum virgatum) et l'hybride Miscanthus (Miscanthus × giganteus), et a pris en compte les variations géographiques et temporelles du sol, de la disponibilité en eau et nutriments et du climat dans le Middle-west américain.
Pas de maïs transformé en éthanol, mais du maïs remplacé par de l’herbe…
Sans trop de surprises, il apparaît que ces cultures énergétiques, et plus particulièrement le Miscanthus, sont le plus intéressant économiquement sur les terres fertiles où les cultures traditionnelles de soja et de maïs ne se développent pas de façon optimale.
On apprend cependant que le seuil de rentabilité (coût de production, récolte, stockage) est de 53 à 85 dollars par tonne de matière sèche et par hectare pour le Miscanthus, et de 88 à 118 T de MS/ha pour le panic érigé dans le cas du Missouri.
Cependant si les cultures énergétiques déplacent celles de soja et de maïs, cela ne règle pas la question de la compétition entre production alimentaire et production énergétique. Les chercheurs vont donc se concentrer pour la suite sur l'exploitation de ces herbes dans les zones impropres à la culture du soja ou du maïs.
Source:
A. K.JAIN,M. KHANNA, M. ERICKSON et H. HUANG, 2010. An integrated biogeochemical and economic analysis of bioenergy crops in the Midwestern United States. GCB Bioenergy, 2: 217–234.doi: 10.1111/j.1757-1707.2010.01041.x
Le communiqué de presse en anglais publié sur le site de l'Université de l'Illinois:
http://www.news.illinois.edu/news/10/1101bioenergy_khanna.html
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